
Entre 100 et 200 îles privées sont disséminées le long des côtes françaises, la majorité se trouvant en Bretagne. Ces havres de paix s’échangent sur un marché discret, animé par les envies et les rêves de millionnaires, confrontés parfois à des contraintes bien réelles. Le mardi 1er juillet, l’île d’Aval, un îlot boisé de six hectares situé dans les Côtes-d’Armor, est devenue accessible à pied depuis le continent lors de la marée basse. Son propriétaire, Jean-Marie Tassy-Simeoni, a partagé un aperçu de son « paradis ».
Il est difficile de déterminer le nombre exact de ces îles privées parmi les quelque 5 300 îlots, souvent sauvages et publics, qui jalonnent le littoral français. De plus, ces parcelles de terre se transmettent fréquemment de génération en génération, à l’abri des regards. À titre d’exemple, le milliardaire Vincent Bolloré a hérité de l’île du Loch, au large du Finistère.
Jean-Marie Tassy-Simeoni, quant à lui, a activement recherché son « caillou » via des agences immobilières de luxe. En moyenne, une ou deux de ces îles sont mises en vente chaque année. Le quinquagénaire raconte : « Certains rêvent de Ferrari, moi, je voulais mon île privée. Enfant, je jouais à Robinson Crusoé. Depuis tout petit, l’île d’Aval revient dans mes rêves à tel point que, quand je l’ai visitée, j’ai pleuré ». En 2020, après la vente de son agence de communication, il a acquis cette propriété et ses bâtisses, dépourvues d’eau courante et d’électricité, pour un montant estimé entre 2 et 3 millions d’euros. L’achat d’une île privée en France, notamment en Bretagne, représente un marché de niche mais accessible, avec des prix pouvant varier fortement, certains îlots se vendant même au prix d’un appartement parisien.
Ces îles privées offrent souvent un environnement naturel préservé grâce à leur isolement, loin de l’agitation urbaine, mais nécessitent une organisation minutieuse pour l’approvisionnement en biens essentiels. La tranquillité et le prestige associés à la possession d’une île privée en font un investissement attractif pour ceux qui cherchent un coin de paradis.