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Le parti Horizons, mené par Édouard Philippe, menace de se retirer du prochain gouvernement, insatisfait des concessions envisagées par Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. Le parti réclame notamment le maintien de la réforme et une lutte contre la pression fiscale pour apporter son soutien.

Le parti Horizons, dirigé par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, envisage de ne pas participer au prochain gouvernement, même si celui-ci est dirigé par une personnalité issue de la mouvance macroniste comme Sébastien Lecornu. Cette décision intervient après une réunion à l’Élysée avec Emmanuel Macron, au cours de laquelle la proposition du chef de l’État de retarder l’application de la mesure d’âge de la réforme des retraites, un geste envers la gauche, n’a pas été bien reçue par Édouard Philippe.

Selon des propos rapportés, Édouard Philippe aurait déclaré devant le bureau politique d’Horizons que « le compromis, ce n’est pas la dérobade. La stabilité, ce n’est pas sortir du réel la France et ses 3.400 milliards d’euros de dette ». L’entourage de l’ancien Premier ministre a confirmé au Figaro que la question d’un départ du gouvernement est à l’étude, dépendant des discussions qu’engagera le futur chef du gouvernement.

Arnaud Péricard, porte-parole d’Horizons, a souligné qu’en fonction des concessions faites à la gauche, le parti pourrait opter pour un « soutien sans participation ». Les conditions posées par Horizons pour un soutien incluent la lutte contre la « pression fiscale » et le maintien de la réforme des retraites, tout en acceptant des compromis sur la pénibilité, la prise en compte des carrières longues ou hachées. Dans le gouvernement démissionnaire, Horizons comptait une ministre, Naïma Moutchou, chargée de la Transformation et de la Fonction publiques.

Cette situation s’inscrit dans un contexte de crise politique, Édouard Philippe ayant lui-même suggéré à Emmanuel Macron de planifier sa démission pour sortir de ce qu’il qualifie de « crise de l’autorité et de la continuité de l’État ».