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La France a rendu un hommage national à Robert Badinter lors de sa panthéonisation, marquée par la condamnation unanime de la profanation de sa tombe à Bagneux. Emmanuel Macron a salué son combat pour la justice.

La France a rendu un hommage solennel à Robert Badinter, figure emblématique de la justice et de l’abolition de la peine de mort, lors de sa panthéonisation ce jeudi. La cérémonie, empreinte d’émotion, a été malheureusement précédée par la profanation de sa tombe à Bagneux, un acte condamné unanimement par la classe politique et la population.

Le président Emmanuel Macron a dénoncé avec force cet «acte ignoble», affirmant que «la République est toujours plus forte que la haine». Il a rappelé le parcours exceptionnel de Robert Badinter, «porteur d’avancées historiques», et a insisté sur la nécessité de poursuivre son combat pour l’abolition universelle de la peine de mort et la lutte contre l’antisémitisme. Le discours du chef de l’État a souligné la constance des idéaux de Badinter, de son enfance marquée par la haine des Juifs jusqu’à son engagement inlassable pour une justice impartiale et humaine.

La cérémonie au Panthéon a vu défiler des personnalités politiques, des figures du monde de la culture, et une foule nombreuse venue saluer la mémoire de l’ancien Garde des Sceaux. Des extraits de ses œuvres et discours, lus par des comédiens, ont résonné dans le monument, rappelant son engagement pour la défense de l’État de droit et sa vision d’une «vie juste». Julien Clerc a interprété sa chanson «L’assassin assassiné», un puissant plaidoyer contre la peine de mort, ajoutant une dimension artistique à cet hommage national.

Malgré l’incident de la tombe, rapidement nettoyée, la journée a été placée sous le signe de la reconnaissance envers un homme qui a profondément marqué l’histoire de la justice en France. L’entrée de Robert Badinter au Panthéon symbolise l’engagement éternel de la nation envers les valeurs qu’il a défendues avec tant de ferveur.