
Juste avant l’hommage national à l’Assemblée, Bruno Retailleau, président des Républicains, a réuni les parlementaires et élus de droite au siège du parti pour un moment de recueillement. Une grande photographie en noir et blanc du député d’Eure-et-Loir, Olivier Marleix, était au centre de cette réunion empreinte d’émotion. Des personnalités comme Michel Barnier, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez, Mathieu Darnaud et Valérie Pécresse étaient présentes, témoignant de l’impact de cette disparition tragique.
Visiblement bouleversé, Bruno Retailleau a exprimé le « besoin d’être ensemble après le choc de sa disparition ». Il a introduit son discours par une citation de la philosophe Simone Weil : « Chaque être crie en silence », soulignant la part de « douleurs secrètes, de souffrances intimes » que chacun porte. Cette réflexion a mis en lumière l’incompréhension face au probable suicide d’Olivier Marleix, dont l’autopsie est attendue. Le chef de file de la droite s’est interrogé : « Quels cris Olivier étouffait-il ? Quelle nuit traversait-il ? Pourquoi ? Qu’aurions dû nous voir ? Quels combats intérieurs livrait-il pour qu’il se résolve à un tel geste ? ».
Au-delà du mystère de cette disparition, Bruno Retailleau a voulu transformer ce moment de tristesse en une communion politique, inspirée par le parcours d’Olivier Marleix. Il a salué les « convictions gaullistes » du député, héritées de son père Alain Marleix, insistant sur le fait qu’il « poursuivait une histoire » plutôt qu’une carrière. Il a également évoqué la « pudeur » et le caractère « taiseux » d’Olivier Marleix, dont la grande sensibilité était souvent dissimulée. L’hommage a aussi mis en avant la « vision » d’un homme politique qui « donnait du sens aux choses », notamment son expertise sur les questions industrielles abordées sous le prisme de la souveraineté nationale. Avant une minute de silence, Bruno Retailleau a regretté la « vie trop courte » d’Olivier Marleix, mais a souligné sa « droiture », qu’il a qualifiée de « combat à poursuivre et une promesse à tenir ». Devant la photo de l’élu disparu à 54 ans, Bruno Retailleau a murmuré un dernier regret : « L’ordre des choses est que les fils enterrent les pères, pas que les pères enterrent les fils ».