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Seulement 1 % des salariés du privé gagnent plus de 10 219 euros nets par mois en France, selon l'Insee, soit 7,5 fois le SMIC. La transparence salariale arrive en 2026.

En France, l’Insee a récemment mis en lumière les disparités salariales, révélant que seulement 1 % des salariés du secteur privé perçoivent plus de 10 219 euros nets par mois en équivalent temps plein. Ce montant, bien au-delà du salaire médian qui s’établit à 2 183 euros nets mensuels, concerne environ 175 000 postes. Ces chiffres, basés sur les données de 2023, sont issus du dernier « portrait social » de la France, une étude annuelle de l’Insee.

Ce seuil de 10 219 euros nets mensuels représente près de 7,5 fois le SMIC et 4,7 fois le salaire médian. L’étude de l’Insee souligne également que le 0,1 % des salariés les mieux rémunérés du secteur privé gagnent au moins 27 066 euros nets par mois. Dans la fonction publique, le seuil pour faire partie du 1 % des agents les mieux payés est de 7 540 euros nets par mois, soit 25 % de moins que dans le secteur privé.

Le profil type de ces hauts revenus dans le privé est majoritairement masculin (76 %), âgé de plus de 50 ans (58 %), travaillant en Île-de-France (54 % à Paris et dans les Hauts-de-Seine), et occupant un poste de cadre à haute responsabilité (61 %) ou de dirigeant d’entreprise (21 %), souvent dans la finance ou le conseil. Parmi les 100 postes les mieux rémunérés, 36 % sont occupés par des joueurs de football de Ligue 1 et 31 % par des chefs d’entreprise et dirigeants salariés.

Une directive européenne sur la transparence salariale, qui entrera en vigueur au plus tard le 7 juin 2026, permettra aux salariés de mieux se situer. Cette directive vise à renforcer l’égalité des rémunérations et la transparence salariale en Europe. Elle obligera notamment les employeurs à fournir des informations sur les niveaux moyens de rémunération, ventilées par sexe, pour les catégories de travailleurs effectuant un même travail. Les entreprises devront également communiquer la fourchette de rémunération des postes avant l’embauche et ne pourront plus interroger les candidats sur leurs salaires antérieurs.