
Le Liban montre des signes de « grande souplesse » concernant l’affaire Hannibal Kadhafi, notamment sur la réduction potentielle de la caution astronomique de 11 millions de dollars exigée pour sa libération. Cette information a été confirmée par son avocat et un haut responsable judiciaire. Hannibal Kadhafi, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, est détenu depuis 2015, accusé d’avoir dissimulé des informations cruciales sur la disparition du dignitaire chiite Moussa Sadr en 1978. Agé de 49 ans, il n’avait que deux ans au moment des faits, ce qui soulève des interrogations sur sa réelle implication.
Une délégation libyenne s’est récemment entretenue avec des représentants judiciaires libanais et le président Joseph Aoun. Lors de ces discussions, la délégation a fourni des documents importants, incluant des enquêtes menées par les autorités libyennes sur l’affaire Sadr et les transcriptions d’interrogatoires de responsables de l’ancien régime. Ces éléments pourraient peser lourdement en faveur d’Hannibal Kadhafi et influencer la décision des autorités libanaises.
Le responsable judiciaire a souligné la « grande souplesse » du Liban, indiquant que la caution de 11 millions de dollars, initialement divisée en 10 millions pour les victimes et 1 million comme garantie de comparution, pourrait être « réduite au minimum » ou même annulée. L’avocat français Laurent Bayon a précisé que le juge pourrait se contenter de retenir la seule garantie de comparution d’un million de dollars, jugeant la caution globale « injustifiée ».
Parallèlement, le juge libanais envisagerait de lever l’interdiction de voyager imposée à Hannibal Kadhafi. Cette évolution marque un tournant significatif dans une affaire complexe. Hannibal Kadhafi, après avoir fui en Syrie suite au soulèvement libyen de 2011, avait été attiré et détenu au Liban. Son nom a également été cité dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, ajoutant une dimension internationale à son dossier.






