La branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, a annoncé mardi le report de la remise d’une dépouille d’otage, initialement prévue à 18h00 GMT. Cette décision intervient après qu’Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l’accord de cessez-le-feu à Gaza. La discorde est survenue suite à la restitution par le Hamas de restes d’un otage dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée par l’armée israélienne, provoquant l’indignation des familles des victimes.
Le groupe armé a déclaré dans un communiqué avoir trouvé le corps de l’un des prisonniers israéliens lors d’opérations de recherche dans un tunnel au sud de la bande de Gaza. Cependant, il a justifié le report de la remise en invoquant des « violations de l’occupation (Israël) », avertissant que « toute escalade sioniste entravera les recherches, les fouilles et la récupération des corps ».
Lundi soir, l’armée israélienne avait annoncé avoir reçu un cercueil de la Croix-Rouge contenant la dépouille d’un otage. Toutefois, après identification, le bureau du Premier ministre israélien a révélé que les restes humains appartenaient à Ofir Tzarfati, un otage de 27 ans enlevé le 7 octobre 2023 au festival de musique Nova, dont une partie de la dépouille avait déjà été rapatriée il y a environ deux ans lors d’une opération militaire. Le bureau de Benyamin Netanyahou a qualifié cet acte de « violation flagrante » de l’accord de trêve négocié sous l’égide de l’ancien président américain Donald Trump, et a annoncé une réunion de sécurité pour discuter des mesures à prendre.
La famille d’Ofir Tzarfati a exprimé sa profonde douleur, soulignant que c’était la troisième fois qu’elle devait procéder à la réinhumation de leur fils. Le Forum des familles des otages a exhorté le gouvernement israélien à « agir de manière décisive » contre le Hamas pour ses violations de l’accord de trêve. Des figures de l’extrême droite israélienne, comme Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont appelé à des mesures fortes contre le Hamas, allant jusqu’à la destruction du mouvement et la réarrestation des prisonniers palestiniens libérés.
De son côté, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a réaffirmé l’engagement du mouvement à restituer les corps, mais a insisté sur les difficultés logistiques liées à la destruction des infrastructures à Gaza. Des équipes de la Croix-Rouge et d’experts égyptiens participent activement aux efforts de recherche des corps des otages.
