
Le Hamas a annoncé, ce samedi 6 décembre, sa disposition à remettre ses armes à une autorité palestinienne en charge de la bande de Gaza, à la condition expresse que l’occupation militaire israélienne cesse. Khalil Al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et négociateur principal, a déclaré dans un communiqué que « Nos armes sont liées à l’existence de l’occupation et de l’agression. Si l’occupation prend fin, ces armes seront placées sous l’autorité de l’Etat. » Son bureau a précisé à l’AFP qu’il s’agissait d’un État de Palestine souverain et indépendant.
M. Hayya a également indiqué accepter « le déploiement de forces de l’ONU en tant que forces de séparation, chargées de surveiller les frontières et de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza », rejetant ainsi le déploiement d’une force internationale ayant pour mission de désarmer le mouvement.
Le désarmement du Hamas constitue une partie de la deuxième phase du plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien, plan qui n’a pas encore été approuvé. La première phase de ce plan prévoyait la restitution des otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens, ainsi qu’un retrait partiel des forces israéliennes.
Le Qatar et l’Égypte, médiateurs du cessez-le-feu, ont appelé au retrait des troupes israéliennes et au déploiement rapide d’une force internationale de stabilisation pour consolider la trêve fragile. Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, a souligné que « un cessez-le-feu ne peut être complet qu’avec le retrait total des forces israéliennes, [et] un retour de la stabilité à Gaza ». Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a estimé que le désarmement du Hamas ne devait pas être la priorité, mais qu’une administration civile palestinienne crédible et une force de police formée devaient d’abord être mises en place.
Des discussions sont en cours concernant la structure de cette force internationale, bien qu’Israël s’oppose à la participation de la Turquie. Les pays arabes et musulmans se montrent hésitants à y prendre part, craignant d’être impliqués dans des affrontements avec des militants palestiniens. La trêve actuelle reste précaire, avec des bombardements israéliens et des centaines de morts signalés à Gaza en riposte à des violations du cessez-le-feu.
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a causé la mort de 1 221 personnes en Israël, principalement des civils. L’offensive israélienne a, quant à elle, fait 70 354 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du territoire.






