
La ministre déléguée à la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a récemment annoncé la formation d’une coalition d’associations dédiée à la lutte contre la haine en ligne. Cette initiative, financée par l’État, vise à freiner la propagation des propos violents sur les réseaux sociaux. Cependant, le choix des organisations partenaires, notamment SOS Racisme et la Fédération des centres LGBTI+, a provoqué une vive controverse au sein de la classe politique française.
Marine Le Pen, figure emblématique du Rassemblement National (RN), a exprimé son scepticisme sur X (anciennement Twitter), questionnant l’opportunité de « surfinancer des associations qui, pour la plupart, déversent quotidiennement leur haine de ceux qui ne pensent pas comme eux ». Elle a également critiqué ce qu’elle perçoit comme un mélange du « pire de la gauche et le pire de la droite » dans la politique du macronisme. D’autres membres du RN, comme l’eurodéputée Catherine Griset, ont fustigé une « liberté d’expression sous-traitée à des activistes, au frais du contribuable ».
Les critiques ne se limitent pas au Rassemblement National. Henri de Beauregard, président de la Haute Autorité des Républicains, a qualifié cette approche de « préoccupante », dénonçant une sous-traitance de la censure à des militants politiques. En réponse à ces accusations, Aurore Bergé s’est défendue sur X, affirmant que le RN semblait « mal à l’aise » face à la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie et les violences faites aux femmes en ligne, un phénomène dont elle estime que « plus personne ne peut s’en étonner ».
Cette coalition, qui inclut également des associations comme le CRIF, la LICRA, et SOS Homophobie, aura pour mission de signaler les contenus haineux directement à l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) pour un retrait plus rapide. La ministre a souligné l’importance de cette démarche comme un « enjeu démocratique majeur » et de « santé publique » pour les jeunes générations.