
Les Championnats du monde de gymnastique artistique à Jakarta (Indonésie) se dérouleront sans les athlètes israéliens. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, ce mardi 14 octobre, les mesures provisoires demandées par la Fédération israélienne de gymnastique (IGF) après l’annulation de leurs visas par le gouvernement indonésien. Six athlètes israéliens, dont Artem Dolgopyat, champion olympique et champion du monde en titre au sol, devaient y prendre part.
La décision indonésienne, annoncée le 9 octobre, découle d’une politique fermement établie de non-contact avec Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas une Palestine libre et souveraine. L’Indonésie, nation à majorité musulmane, est un fervent soutien de la cause palestinienne et s’est toujours opposée à l’accueil de délégations sportives israéliennes lors de grands événements, comme en témoigne le retrait de l’organisation de la Coupe du monde U20 de football en mars 2023.
La Fédération israélienne avait saisi le TAS pour forcer la Fédération internationale de gymnastique (FIG) à garantir la participation de son équipe, ou à défaut, à déplacer ou annuler les championnats. Cependant, le TAS a indiqué ne pas avoir de compétence sur la délivrance des visas d’entrée en Indonésie et a rejeté les requêtes provisoires, sans fournir de motivation.
L’IGF a exprimé sa « profonde préoccupation » face à cette décision, craignant un « impact négatif sur l’avenir du sport en général ». Cette situation est un exemple récent de la manière dont les tensions géopolitiques, notamment le conflit à Gaza, influencent le monde du sport, ravivant les appels à l’exclusion d’équipes nationales sur le modèle des sanctions contre la Russie.