
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a présenté un plan stratégique pour l’après-guerre avec le Hamas, approuvé par le cabinet de sécurité israélien dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 août. Ce plan vise à prendre le contrôle de la bande de Gaza sans pour autant en assurer la gouvernance. Cinq principes majeurs ont été votés pour mettre fin au conflit.
L’un des objectifs centraux est le désarmement complet du Hamas. Benyamin Netanyahou a réaffirmé la nécessité d’éradiquer ce mouvement, le qualifiant de «monstre» afin d’assurer la sécurité d’Israël. Les forces israéliennes estiment avoir démantelé une part significative des capacités militaires du Hamas et neutralisé environ la moitié de ses combattants.
Le retour de tous les otages, vivants et morts, enlevés le 7 octobre est une priorité absolue. Sur les 251 personnes initialement capturées, 49 seraient toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes. La pression de l’opinion publique israélienne s’accentue pour accélérer leur libération.
La démilitarisation totale de la bande de Gaza constitue un autre pilier du plan, incluant l’élimination des missiles, roquettes, et tunnels, ainsi que d’autres milices palestiniennes comme le Djihad islamique palestinien (JIP).
Le « contrôle sécuritaire israélien » dans l’enclave est jugé indispensable. Benyamin Netanyahou a précisé qu’Israël ne souhaitait pas « gouverner » Gaza, mais établir un « périmètre de sécurité » pour prévenir de futures menaces. L’armée israélienne occupe ou opère déjà sur près de 75% du territoire.
Enfin, le plan prévoit l’établissement d’une administration civile alternative qui ne serait ni le Hamas, ni l’Autorité palestinienne. Le Premier ministre israélien a exprimé le désir de « passer le relais à des forces arabes » capables de gouverner la bande de Gaza « correctement sans nous menacer et en offrant une vie agréable aux habitants de Gaza ».