
La perspective de nouvelles taxes douanières américaines sur les produits européens, effectives dès le 1er août, et les potentielles ripostes de l’Union européenne continuent de peser lourdement sur les marchés financiers. Après un début de séance positif, les bourses européennes ont fléchi suite aux déclarations du président américain, accentuant l’incertitude.
Washington a annoncé ce week-end l’instauration de droits de douane de 30% sur les importations en provenance de l’UE et du Mexique. L’Union européenne envisage des mesures de rétorsion, mais Donald Trump a menacé d’intensifier encore les taxes en cas de représailles, alimentant ainsi la guerre commerciale transatlantique.
Sur les marchés, le CAC 40 a reculé de 0,54% à 7 766,21 points, et le SBF 120 de 0,53% à 5 902,39 points. Le DAX allemand a perdu 0,32% et le FTSE 100 britannique 0,66%. Au-delà de l’Europe, le Nikkei a progressé de 0,55% tandis que le Dow Jones affichait une baisse de 0,56% à la clôture des bourses européennes.
L’inflation aux États-Unis a également été un point d’attention majeur pour les investisseurs. Le taux a atteint 2,7% sur un an en juin, contre 2,4% en mai, signalant les premières répercussions des droits de douane sur l’économie américaine. Malgré une hausse plus modérée de l’inflation sous-jacente, la Réserve fédérale américaine ne semble pas envisager de baisses de taux directeurs dans l’immédiat, contrairement aux souhaits de l’administration américaine.
Du côté des entreprises, le fabricant de vaccins Valneva a brillé, enregistrant une hausse de 6,50% après la levée partielle des restrictions de l’Agence européenne des médicaments (EMA) sur son vaccin contre le chikungunya. En revanche, Esso a accusé la plus forte baisse au sein du SBF 120, reculant de 3,57% suite à la diminution des cours du pétrole, influencée par les déclarations de Donald Trump sur le conflit ukrainien.
Enfin, le géant des puces électroniques Nvidia a annoncé la reprise de la vente de puces avancées pour l’intelligence artificielle à la Chine, après avoir obtenu l’accord du gouvernement américain. L’agenda économique de mercredi inclura les chiffres de l’inflation au Royaume-Uni et la balance commerciale de la zone euro, ainsi que les indices des prix à la production et la production industrielle aux États-Unis.