
Après l’émergence de plusieurs cas chez l’homme aux États-Unis, suite à une épidémie inédite de virus H5N1 dans des troupeaux de vaches laitières, les autorités sanitaires françaises maintiennent une vigilance accrue. Bien que le risque pour la population reste faible, les possibles évolutions du virus H5N1 suscitent des inquiétudes quant à une future pandémie.
Depuis plus d’un an, les États-Unis sont confrontés à une forte épidémie de grippe aviaire, affectant non seulement les volailles mais aussi les bovins, avec au moins 70 cas de transmission à l’homme et un décès confirmé. D’autres cas humains ont été signalés dans le monde, notamment un au Royaume-Uni fin janvier, et des décès récents au Mexique et au Cambodge. Ces transmissions à l’homme restent sporadiques et aucun cas de transmission interhumaine n’a été observé à ce jour.
L’ANRS-Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE), une agence autonome de l’Inserm, a récemment organisé un exposé sur le virus H5N1 et son « potentiel pandémique », dans le cadre d’une conférence de presse axée sur les menaces épidémiques et la préparation. Les experts s’inquiètent de cette situation pour plusieurs raisons, notamment le nombre croissant d’espèces animales touchées par le virus.
Le virus H5N1, identifié pour la première fois en 1959, a connu plusieurs vagues d’infections chez les oiseaux. Bien qu’il infecte principalement les oiseaux, il peut occasionnellement se transmettre à l’humain, généralement par contact étroit et sans protection avec un animal infecté. La persistance du virus dans le lait non pasteurisé et sur les surfaces des unités de traite pourrait augmenter les infections humaines, favorisant ainsi une adaptation du virus et une éventuelle transmission interhumaine.