
Un groupe de douze travailleurs sans-papiers, employés par un sous-traitant des géants du déchet Suez, Veolia, Paprec et Urbaser, ont initié un mouvement de protestation devant le siège de Suez à la Défense. Ces employés, vêtus de leurs uniformes de travail aux couleurs de Suez, expriment leur colère et réclament la reconnaissance de leurs droits, soulignant les conditions de travail précaires et l’exploitation dont ils estiment être victimes.
Leur action, débutée le mardi 1er juillet, s’inscrit dans le cadre d’une bataille menée depuis deux ans par deux groupes distincts de travailleurs sans-papiers. Ces derniers sont exploités dans les centres de tri des déchets en Île-de-France, des marchés publics où les grandes entreprises comme Suez, Veolia, Paprec et Urbaser ont recours à la sous-traitance.
La CGT est activement impliquée dans le soutien à ces travailleurs, menant des négociations avec la direction. La situation met en lumière la vulnérabilité des travailleurs sans-papiers, souvent contraints d’accepter des conditions intolérables, y compris le travail dissimulé et l’absence de protection sociale. Le code du travail assimile les travailleurs sans titre à des salariés régulièrement engagés en ce qui concerne les obligations de l’employeur.
Des actions syndicales passées ont déjà abouti à des régularisations et des embauches en CDI, démontrant l’efficacité de la mobilisation. Malgré les avancées, comme la reconnaissance du droit à l’aide juridictionnelle pour les étrangers en situation irrégulière, la régularisation par le travail reste complexe, soumise à des conditions strictes et à des listes de métiers en tension qui sont parfois très restrictives.
Le combat de ces travailleurs souligne la nécessité de faire valoir leurs droits fondamentaux face à l’exploitation et de garantir une meilleure protection pour tous les salariés, quelle que soit leur situation administrative. Cette situation met en évidence un enjeu social et économique majeur en France.