
La mobilisation des guides-conférenciers de Paris Musées reste forte. Ces professionnels, qui œuvrent dans les 14 musées de la Ville de Paris, dont le Musée d’art moderne et le Petit Palais, sont en grève. Après des actions les 24 juin et du 18 au 21 septembre, les Intervenants culturels de la Ville de Paris (IVCP), composés majoritairement de femmes (77 %), dénoncent des salaires « indécents ».
Les 29 conférenciers, plasticiens et conteurs sont essentiels pour les visites guidées et les ateliers, enrichissant l’expérience des divers publics. Malgré un haut niveau de qualification, souvent un bac + 5 ou plus, leur rémunération stagne à « 13 euros de l’heure », un montant « quasiment inchangé depuis 2008 », selon l’association ICVP, soutenue par la CGT.
Paris Musées indique que le nombre de contrats a diminué, passant de 45 en 2008 à 18 équivalents temps plein actuellement. Sophie, titulaire d’un DEA en histoire de l’art et d’une thèse en art contemporain, illustre cette précarité : avec 1 300 euros par mois pour un temps partiel à 70 %, elle complète ses revenus en tant qu’enseignante vacataire dans plusieurs établissements. Présente au Musée d’art moderne depuis vingt-quatre ans, elle se considère comme l’une de ces « intellectuels précaires ».
Cette situation soulève des questions sur la valorisation du travail culturel et la reconnaissance des qualifications au sein des institutions publiques. La lutte pour des salaires décents est au cœur de cette mobilisation, qui vise à attirer l’attention sur les conditions de travail des professionnels de la culture à Paris.








