Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), principal représentant de la profession, a annoncé le report de sa journée de grève initialement prévue pour le 18 septembre 2025. Cette décision fait suite à la nomination d’un nouveau Premier ministre, ce qui entraîne l’absence d’un interlocuteur gouvernemental stable pour les négociations. Le mouvement social est désormais reporté du 7 au 9 octobre 2025, une période de trois jours conforme aux pratiques syndicales habituelles.
Guillaume Sintes, représentant du SNCTA, a expliqué que le syndicat, majoritaire avec 60 % des voix, ne souhaite pas « faire grève pour faire grève » . Dans l’attente de la composition du nouveau gouvernement et de la désignation d’un ministre des Transports, le dialogue s’avère impossible. Le préavis du 18 septembre a donc été levé et remplacé par un nouveau pour début octobre.
Les revendications du SNCTA portent principalement sur le rattrapage de l’inflation en matière salariale et une évolution de la gouvernance de la profession, jugée parfois marquée par de la défiance et des pratiques managériales dégradantes . Le syndicat souligne que les redevances aériennes, qui financent le budget de l’aviation civile, sont indexées sur l’inflation, et estime que les salaires des contrôleurs devraient l’être également .
Ce report n’est pas une première ; en juin 2024, la dissolution de l’Assemblée nationale avait déjà conduit au retrait d’un préavis. Toutefois, d’autres syndicats comme l’UNSA et la CGT maintiennent leur appel à la grève pour le 18 septembre, ce qui pourrait engendrer des perturbations . En juillet 2025, un précédent mouvement mené par l’UNSA-ICNA et l’USAC-CGT avait entraîné l’annulation de près de 3 000 vols, affectant des centaines de milliers de voyageurs en France et en Europe . Les voyageurs sont donc invités à rester vigilants quant aux éventuelles perturbations futures.
