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La journée de mobilisation nationale du 2 décembre 2025, initiée par la CGT, la FSU et Solidaires contre l'austérité, a enregistré une faible participation.

La journée de mobilisation nationale du mardi 2 décembre 2025, à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, a enregistré un impact limité. Cette action visait à contester les politiques d’austérité budgétaire du gouvernement. Le trafic ferroviaire était quasi-normal et le taux d’enseignants grévistes s’est avéré faible. Les manifestations organisées à travers le pays n’ont pas non plus rassemblé les foules escomptées.

À Paris, le cortège parti de la place de la Bourse en début d’après-midi était clairsemé. Les précédentes mobilisations sur le même thème, incluant davantage de syndicats, avaient réuni des milliers de personnes. En régions, les chiffres variaient, avec par exemple 1 500 manifestants selon les syndicats à Nantes, contre 750 selon la préfecture, et seulement quelques centaines à Rennes.

Cette journée d’action coïncidait avec le retour du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. Les syndicats souhaitaient faire pression sur le gouvernement, clamant « contre l’austérité et pour nos salaires ». La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé un budget « catastrophique » et « profondément injuste » qui imposerait une « violente cure d’austérité » et une « année noire en 2026 ». Elle a également souligné que ce budget serait « mauvais pour l’économie » en raison de la baisse du pouvoir d’achat entraînant une diminution de la consommation.

Pour Caroline Chevé, secrétaire générale de la FSU, l’enjeu principal réside dans la « pérennité de nos services publics », confrontés à une crise d’attractivité due à la faiblesse des salaires. Cependant, elle a reconnu la difficulté à mobiliser les troupes. Les chiffres du ministère de l’Éducation nationale ont confirmé cette tendance, avec un taux de grévistes de 5,27 % chez les enseignants. Dans les transports, le ministre a indiqué qu’aucune perturbation n’était à prévoir sur le réseau TGV et à la RATP. Le trafic était quasi normal le mardi matin, hormis quelques perturbations locales sur le RER C, des TER en Occitanie et dans le Centre-Val de Loire.