
Une semaine après le mouvement citoyen « Bloquons tout » du 10 septembre, l’intersyndicale appelle à une mobilisation nationale ce jeudi 18 septembre. Les syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires s’unissent pour contester les mesures budgétaires jugées « brutales » par l’ancien gouvernement Bayrou. Cette grève, la première d’une telle ampleur depuis juin 2023 contre la réforme des retraites, promet une « journée noire » dans les transports. Les organisations syndicales déplorent que les travailleurs, précaires, retraités et malades soient une fois de plus les cibles de ces mesures.
Les perturbations seront particulièrement importantes sur l’ensemble du réseau. Selon le ministre démissionnaire des Transports, Philippe Tabarot, 90% des TGV Inoui, Lyria et Ouigo devraient circuler, mais des annulations sont à prévoir, notamment pour certains Intercités (un sur deux). En ce qui concerne les TER, environ trois trains sur cinq circuleront, avec des disparités régionales.
En Île-de-France, la situation s’annonce très compliquée pour les usagers de la RATP. Plusieurs syndicats prévoient une mobilisation importante du personnel roulant. Seules les lignes de métro automatiques (1, 4 et 14) fonctionneront normalement. Les autres lignes connaîtront des perturbations allant de « perturbé » à « très perturbé », avec un service souvent limité aux heures de pointe. Les RER A, B et C seront également affectés, tandis que les lignes D et E seront « très fortement perturbées ».
Le trafic Transilien sera « très disparate », avec des lignes comme la J fonctionnant normalement, tandis que d’autres, comme la H, N, R et U, seront « fortement perturbées ». Les bus et tramways ne seront pas épargnés, certaines lignes de bus étant même « totalement fermées », tandis que le trafic tramway sera « perturbé » sur plusieurs lignes. Dans le secteur aérien, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, le SNCTA, a finalement retiré son préavis pour cette journée, reportant la mobilisation à octobre. Cependant, des difficultés pourraient survenir dans les aéroports du sud de la France et à Bâle-Mulhouse.