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Une grève majeure touche la France ce 18 septembre, impactant transports, éducation, santé et fonction publique. Les syndicats protestent contre les mesures d'austérité du gouvernement. Perturbations et fermetures sont attendues à l'échelle nationale.

Une vaste journée de grève et de manifestations est organisée en France ce jeudi 18 septembre, touchant de nombreux secteurs professionnels. Cette mobilisation intersyndicale vise à contester les mesures d’économies et les orientations budgétaires du gouvernement. Les transports, l’éducation, la santé et la fonction publique sont particulièrement impactés, avec des perturbations significatives à prévoir.

Dans le secteur de la santé, l’ensemble des personnels hospitaliers est appelé à la grève par l’intersyndicale. La fédération « Action praticiens hôpital » (APH) soutient également le mouvement, bien que des réquisitions de personnel soient possibles pour assurer la continuité des soins. Les pharmaciens sont fortement mobilisés contre la baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques, certains appelant à une « fermeture massive » des officines et à manifester. De même, la FFMKR, principale organisation syndicale des kinésithérapeutes, appelle à la fermeture des cabinets.

Le secteur de l’éducation connaît aussi une mobilisation importante. La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, anticipe qu’un tiers des enseignants du premier degré seront grévistes, avec des prévisions allant jusqu’à plus de 45% à Paris et la fermeture d’au moins 90 écoles. Dans les collèges et lycées, le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, estime la mobilisation à 45% des personnels. La nomination du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, n’a pas apaisé la colère des enseignants.

La fonction publique est également en première ligne, avec un appel unanime des huit syndicats représentatifs à la grève contre les mesures d’économies, dont la suppression de 3 000 emplois et le gel des rémunérations. Le mouvement est jugé plus important que la mobilisation précédente du 10 septembre. Enfin, le secteur de l’énergie et de la chimie est fortement mobilisé. La CGT-Énergie a lancé un appel à la grève pour les salaires et la baisse de la TVA sur l’énergie, entraînant des piquets de grève sur des sites stratégiques. La CFE-Énergie et la CFDT Chimie s’attendent à une mobilisation « très soutenue » avec plus de 150 appels à la grève dans des entreprises comme TotalEnergies, Sanofi, Arkema et Air Liquide.