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Des militants, dont Greta Thunberg, ont bloqué la raffinerie de Mongstad en Norvège pour exiger l'arrêt de l'industrie pétrolière et gazière face à l'urgence climatique.

Environ 200 militants écologistes, dont la figure emblématique Greta Thunberg, ont orchestré ce lundi le blocage de la plus grande raffinerie de Norvège. Cette action, menée par des membres d’Extinction Rebellion, vise à contraindre le pays scandinave à mettre un terme à son industrie pétrolière et gazière, jugée responsable d’un impact environnemental dévastateur. Le site ciblé est la raffinerie de Mongstad, située près de Bergen, sur la côte sud-ouest de la Norvège.

Les militants ont déployé diverses tactiques pour perturber les opérations : certains se sont assis sur la route, bloquant l’accès terrestre, tandis que d’autres, à bord de kayaks et de bateaux à voile, ont obstrué l’entrée portuaire. La police locale, présente sur les lieux depuis 9h, surveille la situation. Les organisateurs ont annoncé que ces manifestations s’inscrivent dans une série d’actions qui se dérouleront tout au long de la semaine en Norvège.

Greta Thunberg a clairement exprimé les motivations du mouvement dans un communiqué : « Nous sommes ici parce qu’il est parfaitement clair qu’il n’y a pas d’avenir dans le pétrole. Les énergies fossiles mènent à la mort et à la destruction. » Elle a également accusé les pays producteurs de pétrole, dont la Norvège, d’avoir « du sang sur les mains », soulignant le lien direct entre les combustibles fossiles et le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre.

La raffinerie de Mongstad est la propriété d’Equinor, le géant pétrolier majoritairement détenu par l’État norvégien. Les activistes exigent un « plan de sortie du pétrole et du gaz » clair de la part des autorités norvégiennes. Malgré les critiques internationales concernant son vaste secteur pétrolier et gazier, la Norvège, premier producteur européen de ces matières premières, défend son industrie en insistant sur les emplois qu’elle génère et son rôle crucial dans la sécurité énergétique de l’Europe. Equinor a d’ailleurs réaffirmé son intention de maintenir une production stable de pétrole et de gaz jusqu’en 2035.