
Le Musée du quai Branly incarne la passion de Jacques Chirac pour les arts premiers, tandis que l’aéroport de Roissy évoque la puissance à l’image du général de Gaulle. Cet été, Le Figaro explore les grands travaux qui ont transformé les villes et paysages français, soulignant l’empreinte des présidents sur le territoire.
Contrairement à certains de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy n’a pas opté pour un projet culturel emblématique. Il a privilégié une transformation concrète du quotidien, quitte à ce que l’achèvement de ce chantier périlleux s’étende bien au-delà de son mandat présidentiel.
En 2009, au Palais de Chaillot, Nicolas Sarkozy présente le Grand Paris, qu’il qualifie de « réalisation la plus importante de [son] quinquennat ». Sa vision : une métropole « attractive », capable de rivaliser avec New York, Londres et Tokyo, fondée sur les idéaux du « Vrai, du Beau, du Grand ». Cette idée, qu’il nourrit très tôt, s’inscrit dans le fantasme du Second Empire d’une métropole moderne.
Franck Louvrier, son ancien responsable de communication à l’Élysée, témoigne : « Il a toujours pensé que, depuis les grands travaux haussmanniens, il n’y avait pas eu de grand projet pour la capitale. » Nicolas Sarkozy est convaincu qu’« un président doit être bâtisseur ». Comme il l’a affirmé dans L’Opinion en 2017 : « Quand un pays bâtit et entreprend, il est en “renaissance”. Quand il ne construit plus, il est en déclin. C’est comme cela qu’il faut comprendre le Grand Paris. » Le Grand Paris vise notamment à moderniser et agrandir le réseau de transports en commun, à développer de nouveaux pôles économiques et résidentiels, et à renforcer l’attractivité internationale de la capitale française.