
La proposition de Gabriel Attal, patron de Renaissance, d’ouvrir un débat interne sur la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) a suscité une vive réaction du ministre de l’Intérieur. Ce dernier a fustigé l’idée, la qualifiant de « ligne rouge » et dénonçant une pratique qui reviendrait à « louer le ventre des femmes pauvres ».
Gabriel Attal, en franchissant cette « ligne rouge » fixée par Emmanuel Macron, dessine les contours de son projet national. Son entourage estime qu’une « GPA éthique » ne pourrait être tranchée qu’à l’occasion d’une élection présidentielle. Cette initiative crée des remous au sein même des macronistes, révélant les profondes dissensions potentielles en vue de l’échéance de 2027.
Bruno Retailleau, figure politique, a vivement critiqué cette proposition, affirmant que la « GPA éthique est une tromperie sémantique ». Selon lui, on « fait mentir les mots pour justifier l’injustifiable », soulignant que des hommes riches pourraient « louer le ventre des femmes pauvres » en ignorant le lien maternel qui se crée durant la grossesse. Il insiste sur le fait qu’« aucun progressisme ne peut effacer cette réalité ».
En parallèle, le ministre de l’Intérieur a récemment signalé au parquet de Paris, via l’article 40 du code de procédure pénale, un délit d’entremise en vue de la GPA. Les sociétés américaines « Fertility Center of Las Vegas » et « Surrogatefirst » sont visées. Bruno Retailleau estime, dans un courrier, que leur « objectif d’entremise entre les personnes désireuses d’accueillir un enfant et les mères porteuses en vue d’une GPA ne fait pas de doute ». Ces faits, s’ils sont avérés, sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, voire d’une qualification pénale de tentative de délit si le contact direct n’a pas eu lieu lors des réunions.