
Le nouveau gouvernement Lecornu II a franchi avec succès son premier obstacle parlementaire, évitant de justesse une chute potentielle moins de quatre jours après sa nomination. Jeudi 16 octobre, l’Assemblée nationale a rejeté deux motions de censure. La première émanait de La France insoumise (LFI), et la seconde du Rassemblement national (RN) et de son allié, l’Union des droites pour la République (UDR).
La motion de LFI a recueilli 271 voix sur les 577 députés, représentant 47 % des suffrages exprimés. Elle a ainsi échoué à seulement 18 voix de la majorité absolue nécessaire pour renverser le gouvernement. Ce texte a été principalement soutenu par les députés « insoumis », les écologistes et les communistes, ainsi que par une large majorité des groupes RN et UDR. Quelques exceptions notables ont été enregistrées, avec trois écologistes et deux communistes ne votant pas en faveur de la motion.
À l’inverse, les groupes du bloc central (Renaissance, MoDem, Horizons), Les Républicains (LR), le Parti socialiste (PS) et le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) ont majoritairement voté contre cette motion de censure. Cependant, sept députés socialistes et une élue LR se sont démarqués de leur groupe respectif en votant pour la censure.
Quant à la motion de censure déposée par le RN et l’UDR, elle a recueilli un soutien bien plus faible, avec seulement 144 voix sur 577, soit 25 %. Elle a été unanimement appuyée par les groupes RN et UDR, et a également obtenu le vote favorable de trois des cinquante députés LR. L’ensemble des autres élus présents ont rejeté cette seconde motion.