D’anciens Gilets Jaunes se sont récemment rassemblés à Angers pour lancer un appel à la mobilisation générale le 10 septembre prochain. L’action phare proposée par ces groupes contestataires est une « grève de la carte bancaire », s’inscrivant dans un mouvement plus large intitulé « Bloquons tout ».
Cette initiative, qualifiée de « simple, pacifique, radical » par le collectif « Opérations spéciales », est une des premières actions concrètes sur laquelle les différents groupes se sont accordés. Son caractère est jugé atypique au sein des mobilisations sociales françaises, souvent très codifiées.
Selon Federico Tarragoni, sociologue spécialiste des populismes, cette approche vise à « sortir des chemins attendus et faire peur au pouvoir ». Il ajoute que le « macronisme a inventé une sorte d’indifférence programmée vis-à-vis des mouvements sociaux “routiniers” », ce qui pousse les contestataires à innover dans leurs modes d’action.
L’objectif de cette grève des paiements par carte bancaire est de perturber l’économie de manière non-violente, en ciblant directement les flux financiers. Les organisateurs espèrent ainsi attirer l’attention sur leurs revendications et démontrer l’impact potentiel d’une action citoyenne massive. Le mouvement « Bloquons tout » rassemble désormais divers ralliements, ajoutant d’autres modes opératoires à cette initiative de grève bancaire, promettant une journée de mobilisation multiple et diversifiée.
