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Un haut responsable du ministère de la justice américain interroge Ghislaine Maxwell en prison, relançant l'affaire Jeffrey Epstein et ses implications politiques. Des documents cachés sont au cœur de la polémique.

Un haut responsable du ministère de la justice américain doit interroger ce jeudi 24 juillet Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein, directement dans sa prison en Floride. Cette rencontre marque une étape cruciale, selon Todd Blanche, ancien avocat de Donald Trump, qui a déclaré que le ministère de la justice « pour la première fois, s’adresse à Ghislaine Maxwell pour lui demander : que savez-vous ? » Le procureur général adjoint des États-Unis se rendra à Tallahassee pour cet entretien.

Ghislaine Maxwell a été condamnée en 2022 à vingt ans de prison pour trafic sexuel, reconnue coupable d’avoir recruté des jeunes filles mineures pour Jeffrey Epstein entre 1994 et 2004. L’affaire Epstein a récemment refait surface sous les feux des projecteurs, suscitant une polémique politique intense, notamment autour de la publication de documents judiciaires qui seraient liés à cette affaire.

Malgré les affirmations de Donald Trump concernant la divulgation des contours de l’affaire, le gouvernement américain a maintenu qu’aucune preuve d’une liste secrète de clients du financier n’existait. Cette position a provoqué la colère d’une partie de la base de Donald Trump, qui réclame depuis longtemps la publication de documents supposément cachés, censés révéler des informations sur des personnalités influentes.

Todd Blanche a insisté sur l’importance de cette audition : « Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la justice écouteront ce qu’elle a à dire. » La proximité de Donald Trump avec Jeffrey Epstein, évoluant dans les mêmes cercles pendant des années, met le président dans une position délicate face à la résurgence de cette affaire.

La Chambre des représentants a même été paralysée cette semaine par des tentatives de forcer un vote sur une résolution exigeant la publication des documents judiciaires. Le chef républicain de la Chambre basse, Mike Johnson, a bloqué ce vote, invoquant la protection des victimes. Face à cette impasse, les responsables républicains ont écourté la session parlementaire, envoyant les élus en vacances un jour plus tôt que prévu.