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George Soros, milliardaire et philanthrope, a marqué l'Europe avec sa vision d'une société libérale et multiculturelle. Après des revers en Chine, il a soutenu l'ouverture des sociétés de l'Est européen après la chute du Mur, suscitant admiration et critiques.

Le milliardaire et philanthrope George Soros, personnage fascinant pour la gauche et source d’obsession pour la droite, est souvent perçu comme un acteur d’une influence démesurée. Sa vision d’un progressisme libéral, qu’il promeut depuis la chute du Mur de Berlin, semble être à un tournant. L’Europe est devenue un terrain propice à son idéal d’une société libérale, postnationale et multiculturelle, où il défend notamment l’accueil des réfugiés et le communautarisme musulman.

Après des revers en Chine, George Soros a réorienté ses activités philanthropiques vers l’Europe au début des années 1990. Le mur de Berlin est tombé l’année même où son fonds chinois a échoué, et où il a abandonné les dissidents de la place Tiananmen. En effet, en mai 1989, ses fondations en Chine ont été fermées de force et il a été déclaré persona non grata, bien qu’il ait pu revenir en 2001. Malgré ses millions, il n’a pas pu ébranler le régime chinois.

La même année 1989, la Hongrie natale de Soros mettait fin au communisme, sous la pression des oppositions qui ont obtenu le multipartisme et des élections libres. Bien que son arrivée en Europe de l’Est ait pu sembler tardive, George Soros, ayant survécu à la barbarie nazie et vu le Rideau de Fer s’abattre, assistait enfin au triomphe de la société ouverte. Il avait commencé sa philanthropie internationale en 1979 en offrant des bourses aux étudiants noirs en Afrique du Sud sous l’apartheid. Dans les années 1980, il a soutenu les dissidents, notamment le mouvement Solidarité en Pologne et la Charte 77 en Tchécoslovaquie. En 1984, il a fondé son premier Open Society Institute en Hongrie.

L’influence de George Soros en Europe, notamment à travers ses Open Society Foundations (OSF), est importante. Il a contribué à la chute du communisme en Europe de l’Est et a largement financé l’enseignement supérieur, notamment l’Université d’Europe Centrale. Cependant, son financement de causes politiques en a fait une cible pour les nationalistes européens. Il soutient des causes progressistes et libérales, bien que ses fondations aient récemment annoncé une réduction de leurs activités dans l’Union Européenne à partir de 2024.