
Le milliardaire et philanthrope George Soros, figure clivante, est souvent perçu comme un personnage d’une influence considérable. Né György Schwartz en Hongrie en 1930 dans une famille juive ashkénaze, il a survécu à l’invasion nazie en 1944, alors qu’il n’avait que 13 ans. Grâce à la complicité d’un fonctionnaire, il a échappé à la déportation en vivant sous une fausse identité, devenant ainsi un rescapé de la Shoah. Sa famille avait changé son nom de Schwartz à Soros en 1936 pour se protéger de l’antisémitisme croissant en Hongrie. Ces expériences ont profondément marqué sa vision du monde, le poussant à défendre la notion de « société ouverte ».
Après la guerre, Soros émigre au Royaume-Uni en 1947, où il étudie à la London School of Economics, puis s’installe à New York en 1956 pour une carrière dans la finance. Il fonde son premier fonds spéculatif, Double Eagle, en 1969, qui deviendra plus tard le Quantum Fund. Sa fortune a explosé, notamment après avoir spéculé contre la livre sterling en 1992, lui valant le surnom de « l’homme qui a fait plier la Banque d’Angleterre ».
Depuis 1979, George Soros a consacré une part significative de sa fortune à la philanthropie via ses Open Society Foundations (OSF), œuvrant pour les droits humains, la démocratie et la justice sociale à travers le monde. Il a par exemple soutenu la transition démocratique en Europe de l’Est après la chute du Mur de Berlin. Cependant, son financement d’organisations progressistes et de causes libérales a attiré de nombreuses critiques, notamment de la droite, qui l’accuse d’ingérence politique. Des allégations de financement d’ONG proches de l’islamisme politique et de groupes antisionistes ont également émergé, bien que les OSF affirment soutenir des organisations œuvrant pour les droits des Palestiniens et la paix, et condamnent toute violence.
Malgré les controverses, l’impact de Soros sur les débats politiques et sociaux reste indéniable, bien qu’une étude récente du Schar School ait conclu que l’influence de l’OSF n’était pas toujours « clairement significative » au niveau macro. À 93 ans, Soros continue de s’impliquer dans ses fondations, tout en ayant récemment transféré une grande partie de ses activités philanthropiques à son fils.