Le général Mandon, chef d’état-major des armées, a récemment lancé un avertissement retentissant concernant la possibilité d’un affrontement avec la Russie. Lors de son intervention devant les maires de France, il a souligné l’urgence de se préparer à des sacrifices, tant humains que financiers. L’hypothèse d’une confrontation avec la Russie est désormais étudiée avec inquiétude par les armées européennes. Selon le général, la Russie se prépare activement pour un horizon de 2030, demandant à ses soldats d’être prêts d’ici « trois ou quatre ans ».
Cette préoccupation est partagée à travers l’Europe. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a également évoqué une accélération de la situation, suggérant que les Européens pourraient avoir connu leur « dernier été en paix ». Un rapport de l’Institut français des relations internationales souligne que les pays européens ne peuvent plus ignorer la « question russe » et disposent du potentiel nécessaire pour y faire face d’ici 2030, à condition d’une forte volonté politique. La « Feuille de route pour la préservation de la paix – Préparation à la défense 2030 », un plan visant à renforcer les capacités de défense européennes, a été présentée par l’Union européenne.
Des voix s’élèvent pour questionner la gestion des dépenses publiques en France face à cette menace croissante. Certains estiment qu’une meilleure maîtrise des dépenses improductives permettrait de réinvestir dans la défense. D’autres critiques suggèrent que le gouvernement utilise la peur d’une guerre pour détourner l’attention des problèmes intérieurs. Enfin, la question de l’implication de la France dans le conflit ukrainien est soulevée, avec des interrogations sur la nécessité de mourir pour l’Ukraine. Ces discussions reflètent la complexité et la division des opinions face à une menace géopolitique grandissante.
