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La généalogie génétique d'investigation a permis au FBI d'identifier Susan Mann, disparue en 1980 à Long Island. Une avancée majeure pour élucider ce « cold case ».

Longtemps restée une énigme, l’affaire Susan Mann, disparue en 1980 à Long Island, vient de connaître un tournant décisif grâce à la généalogie génétique d’investigation, une méthode encore peu connue en France mais très efficace. Le FBI, via son programme de généalogie d’investigation de New York, a réussi à identifier cette adolescente 45 ans après sa disparition. Selon NBC New York, citant la police du comté de Nassau, « le corps d’une jeune femme retrouvée en 1982 à Long Island a été identifié comme étant celui de Susan Mann, du Queens, âgée de seulement 15 ans lorsqu’elle a quitté son domicile en mai 1980 ».

Le corps, initialement enterré sous le nom générique de « Jane Doe », a été exhumé en 2023. L’échantillon d’ADN prélevé a été confié au programme du FBI, qui a pu établir une correspondance avec l’ADN familial de la famille Mann. Les enquêteurs ont également pu reconstituer le parcours de la jeune fille. Le détective Stephen Fitzpatrick, du comté de Nassau, a précisé que « Susan avait quitté la maison à vélo ce jour-là, cherchant le portefeuille de sa sœur ».

Elle aurait été enterrée une première fois peu après sa disparition en 1980, avant que son corps ne soit déplacé deux ans plus tard. Elle portait les mêmes vêtements : un haut rayé, un jean bleu et des sandales. Le vol n’est pas considéré comme un mobile, car ses bijoux étaient toujours sur elle. Nathan Lents, professeur de biologie au John Jay College of Criminal Justice, a expliqué à CBS News que « si autrefois un profil sans correspondance était une impasse, cette nouvelle technique permet de rechercher des correspondances avec des membres de la famille ».

Malgré l’identification, l’enquête se poursuit pour retrouver le meurtrier. La famille de Susan Mann, bien que reconnaissante, déplore la lenteur des procédures, les parents étant décédés sans connaître la vérité. La police espère désormais recueillir de nouveaux témoignages en rendant cette avancée publique, offrant même jusqu’à 25 000 dollars pour toute information menant à une arrestation. Cet exemple illustre la persévérance des forces de l’ordre face aux « cold cases ».