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Le gouvernement israélien ambitionne de transformer Gaza en zone balnéaire touristique et promeut la relocalisation de ses habitants. Des vidéos IA et des plans de « migration volontaire » sont présentés, tandis que le Mossad sollicite l'aide internationale pour accueillir les Gazaouis.

Le gouvernement israélien envisage une transformation radicale de la bande de Gaza en une zone balnéaire touristique, allant de pair avec la promotion d’une relocalisation des habitants. Gila Gamliel, ministre israélienne des Sciences et Technologies, a partagé le 22 juillet sur X une vidéo générée par intelligence artificielle, présentant une Gaza futuriste et prospère. Cette vidéo, qui met en scène Donald Trump et Benyamin Netanyahou célébrant la reconstruction, montre des gratte-ciel rutilants, des habitants festoyant, et des plages animées. La ministre a commenté : « C’est nous ou eux », insistant sur le caractère radical de cette vision. Cette publication fait écho à une vidéo similaire postée par Donald Trump en février, dépeignant une Gaza reconstruite avec des tours à son nom et une pluie de dollars.

Parallèlement, Gila Gamliel a également partagé un document détaillé proposant un « plan d’immigration volontaire » pour Gaza. Ce texte d’une trentaine de pages présente « l’évacuation humanitaire volontaire des civils vers d’autres pays » comme la solution la plus souhaitable, arguant qu’elle réduirait les pertes civiles, offrirait un « gain de temps militaire » et permettrait une « dénazification » de la population. La semaine dernière, le directeur du Mossad, David Barnea, s’est rendu à Washington pour solliciter l’aide des États-Unis afin de convaincre des pays d’accueillir « des centaines de milliers de Palestiniens de Gaza ». Selon Axios, David Barnea aurait indiqué que l’Éthiopie, l’Indonésie et la Libye se seraient montrées ouvertes à l’accueil d’un grand nombre de Gazaouis.

Le concept d’une « émigration volontaire » des Gazaouis est défendu par le gouvernement israélien depuis janvier. Bezalel Smotrich, ministre des Finances, a déclaré que si 100 000 ou 200 000 Arabes restaient à Gaza au lieu de 2 millions, le discours d’après-guerre serait « complètement différent ». Donald Trump avait lui aussi évoqué en janvier un scénario où les réfugiés gazaouis seraient transférés vers la Jordanie et l’Égypte, décrivant une « belle région » pour les réinstaller. Le 22 juillet, une réunion publique intitulée « La Riviera à Gaza : de la vision à la réalité » s’est tenue à la Knesset, le Parlement israélien. Daniella Weiss, figure du mouvement des colons, y a présenté un plan pour la création de deux villes à Gaza, la construction de logements pour 1,2 million de Juifs, et le développement de complexes touristiques et commerciaux. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a également affirmé lors de cette réunion : « Nous occuperons Gaza et en ferons une partie inséparable de l’État d’Israël ».