
La situation au Proche-Orient demeure extrêmement tendue, avec une recrudescence des violences en Cisjordanie et des préoccupations constantes concernant l’aide humanitaire à Gaza. Les efforts diplomatiques se multiplient, mais les désaccords persistent quant à l’avenir des territoires palestiniens. Vendredi, l’UNRWA a insisté sur la nécessité de mettre fin à l’annexion croissante de la Cisjordanie, une pratique qui viole le droit international et qui impacte directement la vie des familles palestiniennes, confrontées à la peur et à l’incertitude.
Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, ont affirmé ne pas croire à une annexion législative de la Cisjordanie, bien que le Parlement israélien ait voté l’examen de projets de loi en ce sens. Cette initiative, qualifiée de « provocation délibérée » par le bureau de Benyamin Nétanyahou, a été vivement condamnée par plusieurs pays arabes et islamiques, ainsi que par le vice-président américain, J.D. Vance, qui l’a jugée « insulte » et « manœuvre politique stupide ».
Parallèlement, la bande de Gaza continue de faire face à une crise humanitaire catastrophique. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que l’aide acheminée restait « insuffisante », avec seulement 200 à 300 camions entrant quotidiennement, bien en deçà des 600 prévus par les accords de cessez-le-feu. La famine persiste et le système de santé est dévasté, avec seulement 14 hôpitaux pleinement opérationnels sur 36, nécessitant au moins 7 milliards de dollars pour sa reconstruction. La France a également appelé Israël à lever tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire.
Dans ce contexte de tensions, des discussions entre les délégations du Hamas et du Fatah se sont tenues en Égypte pour aborder la situation post-conflit à Gaza. Ces rencontres visent à envisager les arrangements nationaux après la fin de la guerre. L’armée israélienne a, quant à elle, mené des frappes au Liban contre un entrepôt d’armes du Hezbollah, accusant l’organisation de chercher à reconstruire ses infrastructures terroristes, malgré un cessez-le-feu de novembre 2024. Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a présenté ses excuses après des propos controversés envers l’Arabie Saoudite, qui avait exigé la création d’un État palestinien en échange d’une normalisation des relations avec Israël.






