
Deux ans après les attaques dévastatrices du 7 octobre 2023, qui ont coûté la vie à 1 205 personnes, l’opinion publique israélienne reste profondément marquée. Luc Bronner, correspondant du Monde à Jérusalem, observe qu’une majorité d’Israéliens, toujours traumatisés, ne remettent pas en question la poursuite des opérations militaires à Gaza.
Le sort des otages demeure une préoccupation majeure dans le pays. Début octobre 2025, environ une quarantaine d’Israéliens, dont des morts et des vivants, étaient toujours retenus captifs par le Hamas dans la bande de Gaza. Si des voix s’élèvent pour demander la fin de l’offensive en solidarité avec les Palestiniens, elles restent « extrêmement minoritaires » selon notre journaliste.
Luc Bronner souligne également une radicalisation des discours au sein de l’opinion publique ces deux dernières années. Des sondages récents montrent qu’une part significative des Israéliens adhère désormais à des positions autrefois réservées à l’extrême droite radicale, même au-delà du contexte de la guerre et des opérations militaires.
Depuis le 7 octobre 2023, le ministère de la Santé local rapporte que plus de 66 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, un chiffre jugé fiable par les Nations unies. Par ailleurs, une commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a publié un rapport mi-septembre 2025, concluant qu’Israël aurait commis quatre des cinq catégories d’actes définissant le crime de génocide, conformément à la convention de 1948, dans la bande de Gaza.
Pour une analyse approfondie des réactions de la société israélienne suite à ce rapport, un décryptage est disponible. Cette vidéo fait partie de la série « Comprendre en trois minutes » du service Vidéos verticales du Monde, conçue pour décrypter l’actualité en format court sur des plateformes comme TikTok, Snapchat, Instagram et Facebook.