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L'ONU s'apprête à intensifier l'aide humanitaire à Gaza grâce aux pauses acceptées par Israël. Volker Türk critique la GHF, tandis que la famine s'aggrave, avec des milliers de morts signalés et des conditions alarmantes à Gaza. [19]

Face à la situation désastreuse à Gaza, l’Organisation des Nations Unies (ONU) se prépare à tirer le meilleur parti des « pauses humanitaires » qu’Israël a finalement acceptées afin d’atteindre la population affamée de l’enclave palestinienne. Alors que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou estime que l’ONU n’a « plus d’excuses » après l’autorisation du passage de l’aide humanitaire, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé qu’Israël, en tant que puissance occupante, est tenu de garantir un approvisionnement suffisant en nourriture à la population.

Dans un communiqué, M. Türk a souligné que des « enfants meurent de faim sous nos yeux » et a décrit Gaza comme un « paysage dystopique marqué par des attaques meurtrières et une destruction totale ». Il a critiqué la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), un organisme privé soutenu par les États-Unis et Israël, qui a commencé à distribuer des denrées alimentaires fin mai lorsque les efforts de l’ONU ont été entravés. Selon M. Türk, les « lieux de distribution chaotiques et militarisés » de la GHF « échouent complètement à fournir l’aide humanitaire à l’échelle et dans les proportions nécessaires ». Les services de M. Türk rapportent que plus de 1 000 Palestiniens ont été tués en tentant de récupérer de la nourriture depuis le début des opérations de la GHF, dont près des trois quarts à proximité des sites de cette fondation.

De son côté, Filippo Grandi, Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a insisté sur X : « La famine des habitants de Gaza doit cesser maintenant », affirmant que l’ONU et les ONG sont « prêts à fournir une aide vitale désespérément nécessaire à des centaines de milliers de personnes risquant de mourir ». Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), dirigé par Tom Fletcher, avait déjà alerté sur des conditions « déjà catastrophiques et se dégradant rapidement » à Gaza. L’OCHA a confirmé que les équipes de l’ONU sont prêtes à intensifier les livraisons dès qu’elles y seront autorisées.