La ville de Gaza est en proie à une intensification sans précédent de l’offensive israélienne, engendrant une situation humanitaire jugée « très grave » par Mohammed Abou Salmia, directeur de l’hôpital Al-Shifa. Avec un million d’habitants, la ville est le théâtre de dégâts humains considérables, de destructions massives et de déplacements forcés à grande échelle.
Ces derniers jours, les bombardements se sont concentrés sur les tentes et les habitations des déplacés dans la partie ouest de la ville. Le directeur de l’hôpital Al-Shifa témoigne de l’afflux quotidien de dizaines de blessés et déplore un nombre élevé de morts et de disparus ensevelis sous les décombres, les frappes ayant lieu « presque chaque heure et chaque minute ».
Israël confirme cette intensification de son opération militaire. Le 5 septembre, l’armée a délibérément ciblé des immeubles de grande hauteur à Gaza, considérée comme un bastion du Hamas. Un premier bâtiment d’une vingtaine d’étages a été entièrement détruit. L’armée israélienne a annoncé que des « frappes précises et ciblées contre des infrastructures terroristes » seraient menées dans les jours à venir, visant notamment des tours après évacuation des habitants. Le ministre de la Défense, Israel Katz, a averti que « le verrou des portes de l’enfer à Gaza a sauté », employant une rhétorique forte.
