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Le terme « modèle libanais » est utilisé pour la bande de Gaza, évoquant le risque d'un cessez-le-feu instable, jalonné de violences et de surveillance, similaire à la situation au Liban depuis 2024. Israël a mené des frappes meurtrières en réponse à la mort d'un soldat et à la question des otages, avant un fragile retour au calme.

Des commentateurs des médias arabes utilisent l’expression « modèle libanais » pour décrire un risque préoccupant pour la bande de Gaza : l’instauration d’un cessez-le-feu qui se transformerait en une forme de désescalade ou de guerre de basse intensité. Cette situation, caractérisée par des pics de violence, des éliminations ciblées par un seul belligérant et une surveillance constante par drones, empêcherait tout retour à une stabilité durable. Ce scénario n’est pas sans rappeler la situation actuelle au Liban depuis la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah, le 27 novembre 2024.

Ce parallèle a été particulièrement mis en évidence après les frappes massives menées par l’armée israélienne sur le territoire palestinien entre le mardi 28 octobre et le lendemain. Ces actions, présentées comme des ripostes à la mort d’un soldat israélien dans le sud de la bande de Gaza et à la lenteur du processus de restitution des dépouilles d’otages par le Hamas, ont entraîné la mort de plus de cent Palestiniens, dont des dizaines de civils. Israël a ensuite annoncé un retour au cessez-le-feu. Une escalade similaire avait déjà eu lieu le 19 octobre, au dixième jour de la trêve.

Le « modèle libanais » est régulièrement évoqué par les responsables israéliens comme une solution potentielle pour mettre fin au conflit à Gaza, offrant des garanties américaines sur le droit d’Israël à intervenir sur l’ensemble du territoire, aux côtés d’une mission de stabilisation internationale. Cependant, cette approche est critiquée, car elle ne tient pas compte des besoins fondamentaux de la population, notamment le retour des déplacés. Pour de nombreux observateurs, un tel cessez-le-feu ne serait qu’une trêve fragile, rompue quasi quotidiennement par des incursions et des bombardements, maintenant la population dans une incertitude constante.

Le concept de « guerre de basse intensité » est souvent utilisé pour décrire des conflits où les affrontements directs sont sporadiques, mais où la tension reste élevée, marquée par des attaques ciblées et des représailles. Cette dynamique maintient la région dans un état de conflit latent, sans véritable résolution. La fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2024 a laissé des cicatrices profondes au Liban, avec des centaines de civils tués et des infrastructures détruites, rappelant les conséquences dévastatrices d’un tel scénario pour Gaza.