
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a vivement dénoncé ce lundi des attaques israéliennes visant plusieurs de ses locaux dans la bande de Gaza. Cette action intervient alors que le territoire est le théâtre d’une nouvelle offensive terrestre dans sa partie centrale. Vingt-cinq pays, incluant la France et le Royaume-Uni, ont conjointement lancé un appel à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à ce conflit. Ce dernier a été déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, survenue le 7 octobre 2023.
Malgré les multiples appels internationaux en faveur d’une cessation des hostilités, qui ont plongé le territoire palestinien dans une crise humanitaire des plus graves, l’armée israélienne a annoncé l’extension de ses opérations militaires à Deir al-Balah. Les habitants de cette zone ont reçu l’ordre d’évacuer les lieux, exacerbant la situation déjà tendue. Entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient dans cette zone au moment des faits, selon les estimations.
Dans la soirée, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rapporté sur la plateforme X que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de l’agence onusienne située dans ce secteur. Il a détaillé que ces militaires ont «forcé des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied». Plus grave encore, «le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme», a décrit le directeur général, soulignant la gravité de la situation.
Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué qu’entre 50 000 et 80 000 personnes résidaient dans la zone concernée. La Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état de tirs d’artillerie intenses lundi. Des familles entières ont été contraintes de quitter leurs foyers, emportant leurs maigres possessions à bout de bras ou sur des charrettes rudimentaires tirées par des ânes, en direction du sud du territoire. L’OCHA précise également que 87,8% du territoire de Gaza est désormais sous ordre d’évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, a déploré qu’il y ait de nombreux blessés sans possibilité d’évacuation, et a fait état d’au moins 15 personnes tuées depuis l’aube.