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Le Hamas accuse Benyamin Netanyahou de saboter les négociations de cessez-le-feu à Gaza, alors que les discussions indirectes sont dans l'impasse et que les bombardements continuent.

Le Hamas a vivement critiqué le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, l’accusant de faire échouer délibérément les négociations de cessez-le-feu en cours à Gaza. Alors que les discussions indirectes, initiées le 6 juillet à Doha sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, entrent dans leur deuxième semaine, les deux parties se renvoient la responsabilité de l’impasse. Le mouvement islamiste palestinien a déclaré dans un communiqué que Netanyahou était « doué pour faire échouer chaque cycle de négociations l’un après l’autre et refuse de conclure un accord ».

Les pourparlers visent à obtenir une trêve de soixante jours et la libération des otages israéliens détenus par le Hamas. Un responsable proche des négociations a indiqué à l’AFP que les médiateurs s’efforcent d’explorer des « mécanismes innovants » pour surmonter les divergences, notamment concernant le redéploiement des forces israéliennes à l’intérieur de Gaza. Le chef du renseignement égyptien, Hassan Mahmoud Rachad, s’est rendu à Doha pour coordonner les efforts de médiation avec le Premier ministre qatari.

Sur le terrain, la situation humanitaire reste désastreuse. La défense civile de Gaza a rapporté au moins vingt-deux morts suite à de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Dix Palestiniens ont péri à Gaza et douze dans la zone de Khan Younès. L’armée israélienne a confirmé avoir détruit des infrastructures du Hamas et du Jihad islamique, annonçant également la mort de trois de ses soldats. Des sources palestiniennes ont révélé que les pourparlers sont notamment bloqués par une proposition israélienne de maintenir des troupes sur plus de 40% de Gaza, une mesure que le Hamas rejette « totalement ».

Le président américain Donald Trump a exprimé un certain optimisme quant à un accord imminent, espérant une résolution cette semaine. Cependant, les objectifs déclarés de Netanyahou, à savoir la libération des otages, le désarmement du Hamas et son éviction de Gaza, continuent de complexifier les discussions. Le conflit, débuté le 7 octobre 2023, a causé la mort de plus de 58 026 Palestiniens. L’UNRWA et l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert ont critiqué le projet israélien de zone fermée dans le sud de Gaza, le comparant à un « camp de concentration », redoutant un « nettoyage ethnique » si la population civile y était déplacée.