
La défense civile à Gaza a rapporté au moins 25 morts ce vendredi, victimes de frappes israéliennes dans le territoire palestinien. Des avions de combat ont bombardé et l’artillerie a tiré des obus au nord de Khan Younès, une ville du sud de la bande de Gaza. Mohammad Al-Moughaïr, un responsable de la défense civile, a précisé que deux bombardements à Khan Younès ont fait dix morts, l’un touchant une habitation et l’autre des tentes de déplacés. Au nord de la bande de Gaza, quatre personnes ont péri suite à une frappe à Jabaliya Al-Nazla. L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a déclaré avoir ciblé une « infrastructure terroriste » du Hamas.
Les discussions pour un cessez-le-feu et la libération d’otages sont au point mort. Le porte-parole des brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a accusé Israël de bloquer les négociations. Il a affirmé que le Hamas avait proposé un accord global pour la libération de tous les otages, mais qu’Israël avait rejeté cette offre, l’appelant à reconsidérer sa position. Les pourparlers indirects ont débuté le 6 juillet au Qatar, mais chaque partie accuse l’autre d’enrayer le processus. Israël exige le démantèlement du Hamas, tandis que le mouvement islamiste réclame des garanties pour une paix durable, un retrait total des troupes israéliennes de Gaza et un accès humanitaire amélioré.
La situation humanitaire est dramatique. Plus de 58 000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début des opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la santé de Gaza, dont les données sont jugées fiables par l’ONU. Les frappes continuent de faire des dizaines de morts chaque jour. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a rapporté plus de 800 civils tués près des sites de distribution d’aide humanitaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, une structure israélienne soutenue par les États-Unis.
Jeudi, un tir de char israélien a touché l’église de la Sainte-Famille, abritant 500 chrétiens et des dizaines de réfugiés musulmans. Trois personnes ont été tuées. L’armée israélienne a reconnu une « erreur ». Deux dignitaires chrétiens de Jérusalem, le patriarche latin catholique Pierbattista Pizzaballa et le grec orthodoxe Théophile III, ont visité Gaza ce vendredi pour saluer les fidèles et livrer des vivres et du matériel médical. Cette visite intervient après les « profonds regrets » exprimés par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, suite à ce qu’il a qualifié de « tir indirect » sur l’église. Le pape Léon XIV et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont entretenus avec Nétanyahou, appelant à un cessez-le-feu et à une aide humanitaire sûre pour Gaza.