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Quatre agences de l'ONU ont officiellement déclaré la famine dans la bande de Gaza, marquant un tournant tragique après des mois d'alertes. La situation s'aggrave.

Quatre organismes des Nations Unies, incluant la FAO, l’Unicef, l’OMS et le PAM, ont officiellement confirmé la présence de la famine dans la bande de Gaza ce vendredi 22 août. Cette déclaration intervient après des mois d’alertes répétées concernant la sécurité alimentaire de l’enclave. Le terme « famine » n’est plus un risque mais une réalité tragique, marquant un tournant dramatique pour la population.

La famine se caractérise par une pénurie alimentaire grave, entraînant une privation durable de nourriture pour une grande partie de la population et provoquant des décès. Son constat repose sur le franchissement de trois seuils critiques : une privation alimentaire extrême, une malnutrition aiguë et une mortalité élevée. Actuellement, la ville de Gaza et ses environs sont les plus touchés, mais la situation devrait s’étendre prochainement à Deir Al-Balah et Khan Younès.

Les conclusions de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification), un outil d’évaluation indépendant utilisé par les agences humanitaires, confirment cette situation alarmante. Le droit international humanitaire interdit l’utilisation de la famine comme méthode de guerre. Cette règle, codifiée en 1977 dans les protocoles additionnels aux conventions de Genève, a acquis une valeur coutumière et s’impose à toutes les parties au conflit, qu’elles soient signataires ou non.

L’interdiction ne vise pas l’état de famine en soi, mais les actions visant à affamer délibérément la population civile et à détruire les biens essentiels à sa survie, tels que les points d’eau, les récoltes ou l’accès aux terres agricoles. Cette officialisation de la famine à Gaza constitue un revers diplomatique et judiciaire majeur, soulignant la gravité des actes observés depuis des mois dans la région.