
La situation humanitaire dans la bande de Gaza continue de se détériorer, suscitant une vive indignation internationale. Mardi 22 juillet, Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a qualifié de « déplorable » la nouvelle offensive terrestre de l’armée israélienne près de Deir Al-Balah, au centre du territoire. Il a également dénoncé l’instrumentalisation de l’aide humanitaire par Israël via la Gaza Humanitarian Foundation, qui aurait provoqué un « bain de sang », causant la mort d’environ « 900 personnes » qui tentaient d’obtenir de la nourriture.
M. Barrot a insisté sur la nécessité pour la presse libre et indépendante d’accéder à Gaza afin de témoigner de la situation. Cette demande intervient alors que l’Agence France-Presse (AFP) a alerté sur le sort de ses collaborateurs locaux, directement menacés par la famine grandissante dans l’enclave. La Société des journalistes de l’AFP a exprimé son inquiétude dans un communiqué, soulignant que depuis sa fondation en 1944, aucun de ses collaborateurs n’avait été confronté à la mort par la faim. Des journalistes comme Youssef Hassouna ont témoigné des difficultés extrêmes, ayant perdu plus de 40 kilos en près de deux ans et devant parcourir des kilomètres quotidiennement pour travailler et trouver de la nourriture.
Les agences de presse AFP, AP, Reuters et la BBC ont lancé un appel commun pour un accès libre et sécurisé des journalistes à Gaza, ainsi que pour un acheminement suffisant de vivres. La France, parmi 25 autres pays, a également signé une déclaration conjointe appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à la levée des restrictions sur l’aide humanitaire, soulignant que le risque de famine est directement lié au blocus imposé.