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La bande de Gaza fait face à une famine alarmante, avec plus de 500 000 habitants en situation critique. Israël dénonce une campagne de désinformation face aux accusations.

Hamada Al-Kilani, âgé de 18 ans, est soigné à l’hôpital Al-Shifa de Gaza après avoir été blessé à l’abdomen par un tir de char israélien. Les médecins qui l’ont examiné ont constaté des signes de malnutrition sévère, le 18 août 2025. Cette situation dramatique s’inscrit dans un contexte où le gouvernement de Benyamin Nétanyahou dénonce une campagne orchestrée par le Hamas, des ONG, les Nations unies (ONU) et de grands médias internationaux.

Cette réponse du gouvernement israélien fait suite aux accusations de famine, jugées extrêmement graves, portées par les experts de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification). Ce consortium d’ONG et d’agences internationales, dépendant de l’ONU, a publié un rapport vendredi 22 août, mettant en lumière une crise alimentaire majeure dans la bande de Gaza, soumise au feu israélien depuis plus de vingt-deux mois.

Les conclusions de l’IPC confirment de nombreux témoignages d’habitants, de journalistes palestiniens, de soignants et d’humanitaires présents dans l’enclave. Au 15 août, un peu plus de 500 000 Gazaouis, majoritairement dans le nord du territoire, se trouvaient en situation de famine, caractérisée par un niveau extrême de malnutrition, de misère et de mort. Les experts de l’IPC alertent : « La famine est une course contre la montre. Un cessez-le-feu immédiat et la fin du conflit sont essentiels pour permettre une intervention humanitaire à grande échelle et sans entraves afin de sauver des vies. » Ils décrivent une situation catastrophique, alors même que des réserves de nourriture et de médicaments sont disponibles à quelques kilomètres du territoire palestinien.