Gaza-aid-ship
Les députées LFI Gabrielle Cathala et Emma Fourreau ont pris la mer à bord du navire Handala pour livrer de l'aide humanitaire à Gaza, dans le but de briser le blocus et dénoncer la situation.

Un peu plus d’un mois après l’initiative de Rima Hassan, deux autres députées La France Insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ont embarqué ce jeudi 18 juillet à bord du navire Handala. Leur objectif est clair : « stopper le génocide » et « briser le blocus humanitaire » à Gaza en livrant des vivres et une aide médicale essentielle. Le Handala, un ancien chalutier de 1968 reconverti en navire de solidarité, appartient à la Coalition de la Flottille de la Liberté, un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens.

Cette nouvelle mission fait écho à celle du Madleen, intercepté en juin par les forces israéliennes alors qu’il transportait Rima Hassan et Greta Thunberg. Gabrielle Cathala, députée du Val d’Oise et diplômée en droit international, est engagée dans l’humanitaire et s’exprime régulièrement sur le conflit israélo-palestinien. Emma Fourreau, eurodéputée franco-suédoise de 25 ans, est également une militante pro-palestinienne, connue pour son engagement en faveur de l’écologie et des animaux.

Le duo, parti de Gallipoli en Italie, est accompagné de seize autres membres d’équipage, incluant des personnalités comme l’influenceur Jacob Berger, l’ouvrier Chris Smalls (fondateur du syndicat des travailleurs Amazon), et l’avocate américano-palestinienne Huwaida Arraf, nommée deux fois pour le prix Nobel de la paix. Bien que cette mission n’attire pas de « stars mondialement connues » selon Gabrielle Cathala, elle représente une aide symbolique et une « mission humanitaire pacifique » visant à maintenir l’attention sur Gaza.

Ce nouveau convoi bénéficie d’un large soutien au sein de LFI, Jean-Luc Mélenchon ayant exprimé sa « fierté » envers ces deux élues. Rima Hassan relaie également leurs messages, et les deux députées reprennent les codes de communication de leur prédécesseure sur les réseaux sociaux. Consciente des risques, Emma Fourreau a déclaré à Ouest-France : « L’arraisonnement du Handala est une possibilité. Mais notre objectif, c’est d’atteindre Gaza et de livrer cette aide humanitaire. Nous devrions avoir huit jours de navigation. On connaît les risques. Je n’ai pas peur. J’ai plus peur de ce que Netanyahou fait tous les jours. » Elle a insisté sur la détermination de continuer à envoyer des bateaux « autant que nécessaire pour lever le blocus humanitaire et dénoncer le génocide en cours ».