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Un rapport alarmant de l'IPC révèle que la crise humanitaire à Gaza a atteint un tournant mortel. Les parachutages de vivres, bien que vitaux, sont insuffisants et dangereux face à l'urgence.

La crise humanitaire à Gaza a atteint un point de non-retour, selon un rapport récent du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). La situation s’est aggravée, devenant « un tournant alarmant et mortel » pour les populations de l’enclave palestinienne. Face à cette urgence, les parachutages de vivres se multiplient, notamment après l’autorisation d’Israël ce week-end. La Jordanie, les Émirats arabes unis et, pour la première fois, le Royaume-Uni ont mené ces opérations aériennes. La France a également annoncé son intention de larguer 40 tonnes d’aide, l’équivalent de deux camions, sur Gaza à partir de vendredi.

Cependant, le rapport de l’IPC met en garde : ces largages aériens, bien que cruciaux, « ne seront pas suffisants pour inverser la catastrophe humanitaire ». Les raisons sont multiples : les parachutages sont plus onéreux, moins efficaces et comportent davantage de risques comparés aux acheminements terrestres. De nombreux camions chargés de vivres restent bloqués aux postes-frontières, soulignant l’inefficacité des méthodes actuelles. L’acheminement par les airs engendre également des conflits majeurs au sol. Les civils se précipitent sur les cargaisons à leur arrivée, pouvant entraîner des violences pour obtenir une part de l’aide. Sur une plage près de Deir Al-Balah, des Palestiniens ont dû nager pour récupérer les vivres tombées en mer, comme l’a témoigné Ismaïl Al-Aqraa, un père de famille à l’AFP : « Nous avons dû nager pour récupérer de la nourriture pour nos enfants. La plupart des denrées tombées dans la mer sont perdues. » Une source diplomatique française a toutefois affirmé que « la plus grande précaution sera prise pour assurer la sécurité des populations lors de ces opérations ».