L’Organisation des Nations Unies (ONU) a réussi à acheminer environ 75 000 litres de carburant dans la bande de Gaza, marquant la première livraison de ce type en 130 jours. Cette quantité est toutefois jugée largement insuffisante pour répondre aux besoins vitaux de la population, selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général. Des centaines de milliers de litres sont nécessaires quotidiennement pour maintenir les opérations essentielles et sauver des vies. Sans un afflux plus important, des services cruciaux risquent de devoir cesser immédiatement.
Parallèlement, l’Union européenne (UE) a conclu un accord avec Israël pour l’élargissement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a confirmé que cet accord prévoit l’ouverture de davantage de points de passage et l’augmentation des livraisons de camions chargés de nourriture et d’autres produits essentiels. L’UE attend d’Israël une mise en œuvre rapide de ces mesures, qui doivent prendre effet dans les prochains jours.
Un rapport de la Commission européenne, présenté fin juin aux ministres des affaires étrangères, suggère qu’Israël aurait enfreint l’article 2 de son accord d’association avec l’Union européenne concernant le respect des droits de l’homme. Certains États membres, comme l’Espagne, ont réclamé la suspension partielle de cet accord. L’accord récent sur l’aide humanitaire pourrait cependant permettre aux pays européens les plus favorables à Israël de retarder toute discussion sur des sanctions éventuelles.
La situation humanitaire à Gaza reste critique, avec des bombardements continus. Jeudi, la défense civile de la bande de Gaza a fait état de 64 Palestiniens tués par des frappes et tirs israéliens. Un raid aérien survenu à Deir Al-Balah a frappé un groupe de personnes devant un centre médical, faisant 17 victimes, dont au moins huit enfants. L’armée israélienne a indiqué avoir ciblé un membre du Hamas impliqué dans l’attaque du 7 octobre 2023, exprimant des regrets pour les victimes civiles.
Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas se poursuivent à Doha, au Qatar. Le Hamas a affirmé avoir accepté de libérer dix otages et chercherait à surmonter les obstacles pour parvenir à un accord de trêve. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 seraient toujours détenues à Gaza, dont 22 encore en vie selon l’armée israélienne. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a exprimé un optimisme prudent quant à la conclusion d’un cessez-le-feu, malgré les défis persistants, notamment le refus du Hamas de désarmer.
