
La situation humanitaire à Gaza demeure « catastrophique », alarment dix ministres des affaires étrangères, dont ceux de la France et du Royaume-Uni. Ils expriment une vive inquiétude face à la « grave insécurité alimentaire » touchant la majorité de la population de Gaza. Un communiqué commun, signé par les chefs de la diplomatie de pays comme le Canada, le Japon et la Suisse, indique que « 1,3 million de personnes ont encore besoin d’une aide urgente pour se loger ».
Ces nations appellent Israël à « garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire », soulignant que plus de la moitié des établissements de santé ne sont que partiellement fonctionnels. Cependant, Israël a annoncé de nouvelles mesures restrictives pour les organisations non gouvernementales (ONG) travaillant à Gaza. Les ONG n’ayant pas transmis la liste de leurs employés palestiniens d’ici mercredi risquent l’annulation de leur licence en 2026, suite à des accusations de liens avec des « organisations terroristes ».
Le ministère israélien de la diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme affirme que les organisations refusant de se conformer « verront leurs licences annulées à compter du 1er janvier » et devront cesser toute activité avant le 1er mars 2026. Seules 15 % des ONG seraient concernées, mais les motifs de retrait de licence incluent également la « délégitimation d’Israël », les poursuites contre l’armée israélienne et la négation de la Shoah ou des événements du 7 octobre.
Le ministère a directement mis en cause Médecins sans frontières (MSF), accusant deux de ses employés de liens avec le Jihad islamique palestinien et le Hamas. MSF a réfuté ces allégations, déclarant ne jamais employer « sciemment des personnes engagées dans des activités militaires » et poursuivant le dialogue avec les autorités israéliennes concernant la transmission des identités de leurs employés. Des organisations comme Action contre la faim et Oxfam sont également touchées par ces nouvelles procédures, renforçant les craintes d’une entrave majeure à l’aide humanitaire dans une enclave déjà ravagée par la guerre.






