
Quelques jours seulement après l’instauration d’un cessez-le-feu, la situation humanitaire dans la bande de Gaza est de nouveau critique. Israël a décidé de restreindre l’entrée de l’aide et de fermer le point de passage de Rafah, reliant Gaza à l’Égypte. Cette décision intervient en réponse au refus du Hamas de restituer les dépouilles d’otages, une condition prévue par l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis.
Les agences de l’ONU et les ONG, qui se réjouissaient d’une reprise de l’acheminement de l’aide vers l’enclave, font face à une réalité précaire. « Nous restons dépendants de la fragilité de la situation politique », a commenté Steve Rose de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. La fermeture de Rafah a des conséquences dévastatrices, car l’aide qui y transite est vitale pour la population de Gaza, déjà confrontée à une catastrophe humanitaire.
Environ 170 000 tonnes de vivres, de médicaments et de matériel humanitaire sont prêtes à être livrées dans le cadre d’un plan de soixante jours, selon les Nations Unies. Cependant, Kerem Shalom et al-Auja sont actuellement les seuls points d’entrée opérationnels, tandis que Rafah reste sous inspection militaire, sa réouverture étant incertaine. La fermeture prolongée du passage de Rafah symbolise l’échec des négociations de paix en cours et aggrave les conditions de vie déjà désastreuses des habitants de Gaza.
Les organisations internationales alertent sur un possible effondrement complet du système sanitaire, en raison du manque de médicaments, de carburant et de matériel chirurgical. Cette restriction de l’aide, alors que 80% de la population de Gaza dépendait déjà de l’assistance internationale avant le conflit, menace de plonger encore plus l’enclave dans une crise humanitaire sans précédent.