La nomination de Gabriel Attal à Matignon, moins de six mois après son arrivée au ministère de l’Éducation nationale, marque une étape significative dans sa carrière politique. À seulement 34 ans, il est devenu le plus jeune Premier ministre de la Ve République, dépassant le record précédemment détenu par Laurent Fabius en 1984. Cette ascension rapide le positionne déjà comme un potentiel candidat de la majorité pour l’éélection présidentielle de 2027.
La popularité de Gabriel Attal est le fruit d’une percée spectaculaire et inédite. Selon le baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, il a gagné 8 points de bonnes opinions entre sa nomination et la rentrée de septembre, puis 3 points supplémentaires. Il a ainsi atteint 51 % d’opinions favorables, se classant deuxième derrière Édouard Philippe et devant Bruno Le Maire. En mai, avant sa promotion, il occupait la douzième place de ce classement. De même, le baromètre Kantar Public-Epoka pour Le Figaro Magazine a enregistré une hausse de 13 points de sa cote d’avenir depuis juillet, le plaçant à la troisième position, derrière Édouard Philippe et Marine Le Pen. D’autres sondages ont confirmé cette tendance, avec Gabriel Attal détrônant Édouard Philippe en tant que personnalité politique préférée des Français en février 2024 selon l’Ifop-Fiducial, et en janvier 2024 selon Odoxa-Mascaret pour Public Sénat.
Son image, caractérisée par son dynamisme et sa capacité de communication, a sans doute joué un rôle majeur dans cette progression. Il incarne une nouvelle génération politique et a su capter l’attention du public, notamment lors de son passage à l’Éducation nationale où ses prises de position fermes sur des sujets comme le harcèlement scolaire et l’abaya ont été remarquées. Son parcours, débutant comme secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale en 2018 et passant par les postes de porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Comptes publics, témoigne d’une expérience gouvernementale solide malgré son jeune âge. Cette popularité et cette ascension fulgurante font de lui une figure centrale du paysage politique français actuel.
