
Malgré l’inflation croissante, les ménages français se tournent de plus en plus vers des « expériences mémorables » pour leurs loisirs, une tendance baptisée « Funflation » par le Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie). Cette étude, publiée récemment, révèle que les sacrifices budgétaires réalisés face à la hausse des prix n’ont pas impacté les dépenses liées aux divertissements haut de gamme, souvent onéreux.
La « Funflation », contraction des mots « fun » et « inflation », correspond à l’attrait croissant des ménages pour des « formules de loisirs premium » telles que les concerts, les festivals, les événements sportifs, les parcs à thème, les voyages, les restaurants ou l’hôtellerie, et ce, malgré une augmentation significative de leurs coûts. Les consommateurs privilégient des formules plus chères, offrant des prestations variées et une qualité de service supérieure à celle d’un billet classique.
Ce phénomène, initialement perçu comme une « revanche post-Covid » pour compenser le temps perdu et vivre des expériences intenses, s’est profondément enraciné. Certains ménages n’hésitent plus à dépenser des sommes importantes, quitte à débourser 500 euros pour un ticket de concert, ou même plus de 1800 euros pour un match de rugby. L’enquête du Crédoc montre qu’un tiers des Français a succombé à la Funflation au cours des douze derniers mois.
Les ménages aisés, en quête de confort et de luxe, ainsi que les jeunes et les diplômés, à la recherche de moments d’exception et d’expériences uniques, sont particulièrement concernés. Ces derniers sont prêts à restreindre leurs dépenses quotidiennes pour s’offrir ces loisirs premium, souvent partagés et mis en scène sur les réseaux sociaux.