
L’armée israélienne a mené des **frappes aériennes** significatives dans la capitale yéménite, Sanaa, dimanche 24 août, ciblant des sites contrôlés par la rébellion houthiste. Ces actions interviennent en réponse aux attaques répétées des houthistes contre Israël et ses civils. Parmi les cibles figuraient une zone militaire stratégique près du palais présidentiel, deux centrales énergétiques et un site de stockage d’hydrocarbures. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré d’importantes explosions, soulignant l’intensité des frappes. L’armée israélienne a accusé les houthistes d’utiliser des infrastructures civiles à des fins militaires, justifiant ainsi ses opérations.
De leur côté, les houthistes ont confirmé les attaques, une source de sécurité déclarant à l’AFP que le bâtiment de la sécurité de la municipalité avait été touché. La chaîne Al-Massirah, organe médiatique du groupe rebelle soutenu par l’Iran, a rapporté des frappes sur une station de la compagnie pétrolière et une centrale électrique, déjà ciblée une semaine auparavant. Le ministère de la Santé houthiste a fait état de deux morts et trente-cinq blessés, un bilan tragique qui souligne la gravité du conflit. Nasruddin Amer, directeur adjoint du service de presse houthiste, a affirmé que ces frappes ne dissuaderaient pas les rebelles de poursuivre leurs opérations en soutien à Gaza.
Ces événements font suite à la détection, samedi soir, d’un missile à fragmentation lancé depuis le Yémen vers Israël. Ce type de missile, se séparant en plusieurs parties pour provoquer de multiples explosions, est une première pour les houthistes. Bien qu’il se soit désintégré en l’air sans faire de victimes, il a marqué une escalade significative. L’Iran aurait utilisé un missile similaire lors de la « guerre des douze jours » avec Israël en juin, selon l’Associated Press. Les attaques houthistes ont gravement **perturbé le trafic maritime en mer Rouge**, une artère économique cruciale où transitent des milliards de dollars de marchandises chaque année. Malgré un bref cessez-le-feu, les rebelles ont ciblé plus de 100 navires entre novembre 2023 et décembre 2024, entraînant une intense campagne de frappes aériennes américaines. Un accord en mai avec les États-Unis visait à mettre fin aux frappes en échange de l’arrêt des attaques contre les navires, mais les houthistes ont maintenu leur droit de cibler ce qu’ils considèrent comme des entités alignées sur Israël.