Donald-Trump-Qatar-meeting
La frappe israélienne contre le Hamas à Doha met Washington dans l'embarras. Donald Trump rejette la faute sur Netanyahou, tandis que l'administration américaine tente de justifier ses positions délicates au Moyen-Orient.

La récente frappe israélienne menée contre une réunion de dirigeants du Hamas à Doha, la capitale du Qatar, a placé l’administration américaine dans une situation délicate. Alors que Donald Trump a rapidement rejeté la responsabilité sur le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, cette opération a contraint Washington à un exercice de communication incertain. En effet, depuis janvier, les États-Unis avaient accordé une liberté d’action quasi totale à Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza, tout en œuvrant à la libération des otages détenus par le mouvement islamiste armé. Cette frappe, sur le sol d’un allié, a créé une tension palpable au cœur des engagements américains au Moyen-Orient.

Devant la presse, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a lu un communiqué des plus alambiqués. Si aucune condamnation explicite de l’opération israélienne au Qatar n’a été formulée, le président américain a néanmoins exprimé son « grand mécontentement » quant au lieu de cette attaque. L’administration américaine a affirmé n’avoir été avertie de la frappe que le matin même de son déclenchement, et ce, par l’armée américaine.

Selon Karoline Leavitt, « bombarder le Qatar de façon unilatérale, nation souveraine et un allié proche des Etats-Unis (…) n’avance ni les objectifs d’Israël ni de l’Amérique. » Cependant, elle a également souligné qu’« éliminer le Hamas, qui a profité de la misère des habitants de Gaza, est un objectif valable. » La porte-parole a même suggéré que cet « incident regrettable » pourrait paradoxalement représenter « une chance pour la paix », tentant ainsi de transformer une crise diplomatique en une opportunité stratégique pour la région.